Menhir de Kerampeulven
Graine de menhir
Classé monument historique.
Kerampeulven signifie littéralement « le village du menhir ». L’étude des noms de lieu (la toponymie) donne de précieuses indications… quand on connaît le breton.
Composé de granite local, le menhir de Kerampeulven présente des incrustations de porphyroïdes, c’est-à-dire de fins cristaux présents dans la pierre.
Érigé au Néolithique (- 5 000 à - 2 300), le menhir de Kerampeulven est haut de 6 mètres. Sa position en tête de vallon lui permettait d’être vu de loin. Il signalait peut-être une limite de territoire ou l’emplacement d’une source, aujourd’hui tarie.
En 1897, Paul du Châtellier fait mention de ce monument et en donne une reproduction photographique. Quand il fait sa prospection, le niveau du sol autour du menhir est plus élevé, sa hauteur étant alors de 5 m. La présence du tumulus de Berriou dans la même commune est également relevée par M. du Châtellier.
Ces deux sites néolithiques donnent des indices de l’occupation du territoire sur la commune de Berrien. Couplés avec les monuments des autres communes, il est possible d’esquisser le peuplement de cette région des Monts d’Arrée d’il y a 4 000 ans.
Comme beaucoup de ses confrères, l’imagination populaire lui a attribué des pouvoirs de fécondité à partir du XIXème siècle. Les femmes souhaitant avoir un enfant devaient frotter leur ventre nu contre le monolithe et leur désir serait réalisé.