Motte de la Roche
Dominant l’Aulne d’une quarantaine de mètres, la motte de La Roche faisait partie d’un ensemble plus important comportant deux basse-cours. Les informations dont nous disposons restent fragmentaires, faute de fouilles archéologiques et de données historiques précises.
A qui le château ?
L’ensemble se trouve dans l’ancien comté de Cornouaille dans lequel sont apparues deux vicomtés au Xème siècle. Tanguy est le premier vicomte du Poher attesté dans un acte de fondation vers 1108. A partir du XIIIème siècle, la vicomté du Poher n’existe plus, elle est intégrée au domaine du duc de Bretagne.
L’historien Hubert Guillotel attribue la Roche de Cléden-Poher au Vicomte Tanguy qui demande aux moines de Saint-Sauveur de construire un prieuré au pied de son château au début du XIIème siècle. Un acte du cartulaire de Sainte-Croix-de-Quimperlé rédigé vers 1081-1114 fait mention de Rupem Cletguenn et Roch Cletguenn où un certain Simon, fils de Cariou y a été mortellement blessé.
Sur une motte perchée
La motte castrale est implantée sur un promontoire composé d’au moins une basse-cour, encore en partie visible, une seconde existait à l’emplacement du village. Comme souvent pour les mottes médiévales, un moulin se trouve à proximité du site. Situé sur l’Aulne, il est exploité par les agents du seigneur.
Les destructions partielles qu'a subi le site dans les années 70 et 80 ont permis de mettre au jour un mur parementé du côté intérieur du rempart de barrage ainsi que des cendres dans une fosse d’un mètre de diamètre. Lors de la construction d’un parking au sud-est de la basse-cour, des pierres brûlées ont été dégagées. En 1920, des entrées de galeries auraient été découvertes à la base de la motte contenant des armes, des os et des pierres sculptées.
Propriété privée.
Site accessible au public.
P. Kernévez, Les fortifications médiévales du Finistère. Mottes, enceintes et châteaux, éd. Skol-Uhel ar Vro, Rennes, 1997, p. 58-61.